La reconnaissance de l’optométrie n’est pas envisagée par le gouvernement, assure le Snof

Publié le 01/10/2014

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Suite à la rencontre du 30 septembre entre le cabinet de Marisol Touraine et les représentants du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes), de la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France) et des syndicats d’orthoptistes, le Dr Jean-Bernard Rottier, président du Snof, se dit satisfait des arbitrages du gouvernement, qui n’envisagerait pas de créer une 4ème profession comme le prévoit le projet de loi Macron.

 

Jean-Bernard Rottier se félicite de la position de Marisol Touraine, éclaircie lors de l’entrevue. « La santé visuelle reste du domaine du ministère de la Santé. Dès lors des concertations seront menées très prochainement avenue de Ségur pour élaborer avec l’ensemble des acteurs un plan de santé visuelle ; l’ambition de Marisol Touraine est de réduire très significativement les délais d’attente des cabinets d’ophtalmologie, avec l’aide de la profession et non contre elle ; le plan promu par les professionnels de la santé visuelle pour fluidifier les flux de patients, basé sur la montée en puissance du modèle de coopération ophtalmologistes-orthoptistes, est confirmé. Le collège des financeurs de l’Assurance-Maladie va définir incessamment les modalités de prise en charge des deux derniers protocoles de délégations de tâches validés par la HAS* ; dans ces conditions, la création d’une nouvelle profession, telle que celle des optométristes, n’est pas envisagée par le gouvernement », assure le Snof.

Son président se montre soulagé : « le plan mis en place pour régler le problème des délais d’attente est conforté, et le modèle moderne de la filière visuelle française, axé sur la délégation sous contrôle, est sauvegardé. Pour la première fois une ministre de la Santé aborde le problème de la pénurie d’ophtalmologistes comme un défi à relever, au profit des patients, avec pour ambition de diminuer significativement les délais d’ici 2017. La profession est prête à continuer sa modernisation en coopération avec ses partenaires naturels que sont les orthoptistes et les opticiens, et avec le soutien actif du ministère de la Santé et de ses services. »

 

Les opticiens reconnus comme un élément de solution pour réduire les délais d’attente

Selon nos informations, le ministère de la Santé donne désormais aux organisations professionnelles de la filière un délai de trois mois pour se mettre d’accord sur une feuille de route et formuler des propositions cohérentes en matière d’exercice, de formation, etc. A défaut, Bercy reprendrait l’ascendant début 2015 à travers le projet de loi Croissance et pouvoir d’achat. Il s’agit là d’une avancée majeure. En effet, un calendrier concret est enfin fixé, prévoyant la concertation réclamée de longue date entre tous les acteurs du secteur. C’est aussi la première fois que le ministère de la Santé évoque une reconnaissance à part entière du rôle de l’opticien au sein de la filière de santé visuelle pour réduire les délais de rendez-vous. Les délégations de tâches des ophtalmologistes vers les orthoptistes n’apparaissent plus comme la solution unique à la problématique de la pénurie croissante de praticiens, mais comme un élément d’une solution globale, laquelle inclurait les opticiens.

 

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