Vente sur Internet : le syndicat des centres d’optique mutualistes interpelle Benoît Hamon

Publié le 12/12/2013

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Christian Py, président du Synom (Syndicat national des centres d’optique mutualistes), alerte le ministre Benoît Hamon sur les conséquences des mesures de son projet de loi sur la santé publique et les emplois de la filière.

 

Ci-dessous, le courrier transmis à Benoît Hamon par Christian Py.

 

« Les évolutions du projet de loi relatif à la consommation et vos déclarations sur l’ouverture de la vente des verres correcteurs par internet sans aucune concertation suscitent une émotion et une inquiétude légitime. Ces sentiments ne peuvent s’éteindre que par une vraie prise en compte de l’importance et de la spécificité de notre profession d’opticien-lunetier. 

 

La modification des activités et des compétences de l’opticien-lunetier ne sont pas que des questions relevant du seul champ de la consommation mais bel et bien une question qui concerne la formation et le contrôle d’une profession régie aujourd’hui par le Code de la santé publique. 

 

Par ailleurs, la prise en compte de l’amélioration de l’accès aux soins et aux équipements d’optique de qualité ne peut se résumer à de simples déclarations sur les prises de mesures normalement dévolues aujourd’hui à l’opticien. L’écart pupillaire est aujourd’hui un élément mais pas le seul pour permettre une prise de mesure qualitative. Cette mesure unilatérale met en danger l’activité d’opticien en termes d’emplois et tend à la dévaloriser en amoindrissant son rôle vis-à-vis des porteurs. Elle envoie un message négatif qui réduit le rôle des opticiens à de simples vendeurs de biens de consommation courante.

 

La Haute Autorité de Santé, dans sa recommandation d’avril 2011 relative à la délivrance de verres correcteurs par les opticiens dans le cadre du renouvellement d’une ordonnance de moins de 3 ans, avait défini la filière de la santé visuelle en France. Cette filière s’articule autour de 3 métiers que sont les ophtalmologistes, les opticiens et les orthoptistes. Cette recommandation avait illustré l’importance de la concertation entre les professionnels de la santé visuelle dont les métiers sont régis par le code de la Santé publique. Elle fonde notre demande, avec l’ensemble des acteurs de la profession, à travailler avec le ministère de la Santé à la réingénierie du diplôme d’opticien-lunetier. 

 

Notre enseigne, Les Opticiens Mutualistes, est un acteur majeur de l’économie sociale et solidaire et contribue à la diversité de ce secteur de la distribution en termes d’emplois, en créations d’activité économiques et sociales essentiellement implantés en métropole et en outre-mer, avec plus de 700 points de vente et plus de 6000 salariés.

 

Nous contribuons au développement et au maintien de l’emploi salarié dans notre filière ainsi qu’aux efforts de contribution nécessaire pour le redressement des comptes publics. Ces efforts sont aujourd’hui réellement menacés par des mesures non concertées qui ne privilégient que le prix de vente final et non pas les composants de l’ensemble des produits associés à la vente. »

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